Veuillez mourrir au lieu d'acheter

Publié le par Marie Juanna

Mardi 20 Juin 2017, 22h11

L'année dernière aussi je souffrait de la chaleur toute la nuit à ne pas trouver le sommeil. Je me battais contre les moustiques depuis la demeure de Fabrice. Maintenant j'ai ce voile de princesse installé en défense impénétrable autour de mon lit. Je sortais tout juste de mon plâtre et finissait de préparer mon oral, affrontant les inondations depuis ma tente pleine de cloportes, au calme et au frais de la forêt. Et puis l'errance, les festochs, d'Antony, du golf, de Rouen, de Charleville.
Partout, la fumette. Maintenant, je suis à 10 jours d'un vrai arrêt complet. 2 clopes aujourd'hui et pas d'alcool. 2 bières hier et 5 clopes juste sur la soirée.
Mais je me sens empoisonnée. Je ne sais pas si c'est ce sevrage, le boulot, le soleil, la chaleur, la pollution, le stress...
Aujourd'hui encore j'ai expérimenté cette nouvelle et terrifiante sensation de subir une ligne de soudure dans mon crâne.

Je fait une intolérance à la consommation et partout je ressent ses dérives comme des moustiques. Hummer, livraison gratuite, c'est mieux en plastique, MarineLand, prenez-donc un sac, un dépliant plastifié, une croisière 8 cheminées, clim à fond fenêtres ouvertes, maillots made in china importés du Brazil ???
Veuillez mourrir au lieu d'acheter.

Et je saigne encore, comme il y a deux semaines, comme il y a trois semaines. Mais bon, la cop21 est loin maintenant, et puis c'est la faute des américains : Trump a dit non, mais donnez-moi donc cette banane du pérou encore verte, du béton pour ma veranda et des hormones pour mon chat, des boîtes de boeuf pour ceux de la SPA, et au passage je vais refaire ma grade-robe à bas prix, parce que je m'ennuie.
Je suis trop fatiguée pour dormir.

Publié dans Corsic'Armes

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