Samedi 31 Décembre 2011

Publié le par Marie Juanna

2h39

Retour de cette longue soirée "Noël-nouvel an" avec mes frères, mon père, Susanne et ses filles.

Le moment le plus agréable était le tout début, où sur le départ dans la voiture de Camille, je voyais que j'aime et respecte profondément mon frère, et me remémorais tout ce que m'as apporté cette relation familiale.

Enfin. Ces jours sont sombres. Pourtant, les quelques sourires, pensées et rires que j'échange me sont bénéfiques, mes rêveries sont agréables et je suis étonnement toujours aussi joyeuse de vivre, heureuse d'exister.

Ma famille est et a toujours été ma seule grande source de contrariétés, au point de friser l'insomnie et subit d'affreux maux de ventres avant même mes 10 ans.

J'ai épaulé et observé ma mère mais nous sommes très différentes. Elle recherche l'harmonie et veut inspirer la puissance sur ceux qui l'entourent.

De mon côté, j'ai soif de vérité et j'aime décortiquer les évènements marquants pour les comprendre et pouvoir en rire. Apprendre à identifier et assumer les erreurs et défauts.

Cette différence entre nous est ce qui l'as conduit fatalement à vivre malgré moi, ni avec ni pour moi.
Aujourd'hui, elle ne m'identifie plus que en tant que poids, je suis son lourd fardeau, la croix qu'elle porte qui lui permet de demander compassion à autrui.

Dans le regard qu'elle me porte je sens la honte, et je la vois la transformer en accusations pour ne pas avoir à l'admettre.

Enfin. Depuis le temps que je pense que mes relations familiales me sont plus nocives que bénéfiques. Au moins maintenant mon désir de séparation est partagé. Malheureusement je n'ai pas l'impression que je serais pour autant aidé.

Tandis que Papa est réduit à me répéter "il faut parler" et que Niru me prend pour patient test de ses premiers cours de psycho, Irène me dresse le bilan de sa vie et m'offre un journal, espérant ainsi que je tire des leçons utiles de son expérience ? Car effectivement, je m'intéresse à tout et accumule quoi qu'il arrive.

Je viens de regarder mon carnet de santé. Je n'ai pas été vaccinée de l'Hépatite B. La présence d'AC dans mon sang est donc certainement signe d'infection. Forcément, il fallait que je me chope une de ces maladies sans traitement. Ce n'est même plus des bâtons que je trouve dans mes roues mais de vraies poutres. Bon, ceci dit, je refuse d'accepter mes propres conclusions. J'attendrais mon RDV avec le médecin.

 

12h59

J'ai très mal dormie. Non, la maladie n'est pas ce qui m'occupe le plus l'esprit. Pas du tout, vu que je ne peux rien y faire, à part bien sure veiller sur mon hygiène de vie.

Ma peine a été exprimée très clairement dans mes rêves cette nuit.

À peine 7h de sommeil, et trois cauchemars à propos de ma mère. Celui où elle m'enferme dans ses bras et plante ses doigts entre mes côtes jusqu'à faire couler le sang. Je me sentais partir, m'évanouir. J'ai voulu m'allonger, ce qui m'as rappelé que j'étais déjà allongée, dans mon lit. Et après ça, cet autre rêve où elle se transforme en pantin diabolique, me retient quels que soient mes choix, me ballote et me domine au gré de ses hormones.

Je suis une psychotique abandonnée entre deux névrosés. Ils ont cherché à m'élever, je ne peux pas dire le contraire. Mais pas à m'aimer ou m'aider. Ils me font vivre malgré eux et non avec eux. C'est une nuance importante, car à la différence tous les deux vivent très bien ensemble.

Ce matin mon téléphone a sonné à 11h. Christian est là. Et je vais le retrouver.

Je me mets la tête sur les épaules, celles-ci au-dessus des pieds et ma vie continue.

Comme m'ont dit ceux du boulot : à l'année prochaine.

Publié dans Cahier Recyclé

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