Lundi 14 Décembre 2009

Publié le par Marie Juanna

22h24 joint-écriture, depuis mon lit, avec de la musique cette fois. Ma vie a bien changée depuis que Caramel n'est plus là. Je ne vais plus dans le golf. Je ne me promène plus. Je n'ai plus ces longs moments de réflexion quotidiens, de contemplation de la nature et d'écoute de musique. De complicité avec ce petit chien que je connaissais si bien. Je suis triste de son absence. Il n'aura pas connu mes 18 ans.
Comme quelques années auparavant, j'écoute de la musique en fumant du chit, dans le même lit, sous les deux même lampes, la même personne, qui a bien grandit.
J'ai beaucoup changée, et j'ai observé, analysé tous ces changements. Je n'ai dit et redit, je suis contente de ce que je suis devenue. J'ai gardé ces habitudes de défonce régulière ce qui est peut-être un point noir, mais je ne me sens pas non plus en train de me creuser mon trou. Réfléchissons... 3 ans que je suis une droguée. J'ai eu des périodes de sobriété, parfois assez longues, mais aujourd'hui un retour aux origines, ma défonce personnelle. Forcément, il me faut une dose bien plus grande pour attendre les états de mes premières fois.
La contemplation d'un paysage me manque. J'aimais regarder la ville. J'aimerais être sur la colline de Basch. Ou bien dans le pré près de la police. Ou allongée dans l'herbe du golf, éclairée par la pleine lune, Caramel à côté de moi surveillant les alentours.
Ma volonté de vivre à la campagne dans une maison reculée avec un grand jardin, près de montagnes et de forêts, de champs ou de prés est toujours aussi forte. C'est ma forme de paradis, le meilleur endroit que je puisse imaginer où vivre. Il faut pour ça que je bosse, alors je bosse. Avec l'acharnement de quelqu'un qui sait ce qu'elle veut.
En attendant, je reste moi-même, et j'ai une vie qui me convient terriblement bien.
Emilien est un garçon à qui je n'ai rien à reprocher. Le sexe a l'air génial, et j'aime ou tolère tout ce que je sais de lui.
Maman a dit à Franck qu'elle comptait déménager. Encore... Je n'aime pas le changement. Il demande un peu de temps avant de mettre en vente. En attendant Maman est horrible avec lui et lui toujours aussi chiant.
La colo me manque. Ces dernières vacances, à St-Off, avec Fanny, Louise, Charlène, Yann, Margot, Bob, Stéphanie, Marine, Ségolène, Bérengère et les autres. Oh ce que c'était bien. Je m'y revois. Les voyages dans le trafic, la camionnette ou la voiture de Yann.. A arpenter les magnifiques montagnes, d'une scène de théâtre à une autre... Mais aussi ces semaines de préparation. Bon sang, j'ai vécu ces moments tellement forts ! Entre deux maisons, deux vies, mes Georges, vous avez été et êtes encore pour moi comme une seconde famille.
Ce que la vie déchire. Je n'ai pas eu d'aussi bon joint-écriture depuis longtemps.
Je me rappelle, je faisais ça avec mes attelles. Je souffrais. Je me rappelle, je faisais ça avant mes attelles. Avec mes bracelets. Mes supers bracelets de fils, de coquillage, de laine, aux couleurs et formes vives, chaleureuses, vivantes, joyeuses.
Il faut absolument que j'en restaure quelques-uns uns et que je les remette.
J'ai aussi envie de remettre ma tresse colorée dans les cheveux. J'ai arrêté de mettre des bracelets pour voir mes cicatrices. J'aime voit mes cicatrices. En cours, en contrôle, en TP, en ce moment même. J'ai du mal à m'habituer à elles. Je les connais bien, mais chaque fois que je les regarde, je les redécouvre. Avec le froid, mes poignets redeviennent douleurs. J'aime voit ces cicatrices parce qu'elles sont tout de même une preuve pour moi que cette douleur constante n'est pas de mon imagination, qu'elle est aussi réelle que mes souvenirs sur l'évènement qui les a produites, ses causes et ses conséquences.
Papa m'a envoyé un sms. Il a lut ma dissert de philo. "Puis-je savoir ce que je suis ?" J'ai choisi de croire à la science, à la matière. C'est un choix essentiel pour moi. Je pense que la science explique tout. Pourtant ce n'était que l'antithèse de ma dissert : l'esprit et la matière sont liés. Je n'ai moi-même pas vraiment compris ce que j'écrivais, mais c'est ce à quoi voulait en venir la prof, ce à quoi Susanne croit, ce à quoi Papa a l'air de vouloir parler avec moi, ce sont parle Siddhârta, ce que je ressens dans mes tripes et ce qui me semble logique.
Je veux essayer de comprendre cette idée. Je suis convaincue de mon choix, mais refuser d'écouter les autres serait du déni idiot. Il faut comprendre une hypothèse avant de la réfuter. Démarche scientifique. Tout est vrai jusqu'à preuve du contraire.
Bon sang, je suis pas en S pour rien. Mais en fait j'aime cette précision. Le truc, c'est que j'aime aussi le bordel complet d'une troupe de théâtre par exemple. J'arrive à vivre avec les deux.
Hummm... Je suis défoncée. Très défoncée, mais bien. Ah, j'ai de gros acouphènes, c'est tout. Je vais éteindre la musique. Aaah... Ils sont super fort. 23h17... 1h de musique. Moui... Possible que ce soit trop. Quelle plaie quand même.
Au-dessus de moi, Snoopy, chien rebelle quia décidé de dormir SUR sa niche et de marcher sur deux pâtes, qui décrète "Je pourrais rester allongé ici pour le restant de mes jours." Mon idole. Snoopy, je t'ai découvert il y a un an. AVec le théâtre. Chien feignant et atypique, j'aime ce personnage. Quia pour meilleur ami un poussin inutile appelé Woodstock !

Publié dans Livre Rouge

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