Dimanche 18 Décembre 2011 Thiais

Publié le par Marie Juanna

22h41

Le covoiturage, ça déchire. C'est rapide, efficace, et pas chère. Arrangeant. Me voilà déjà dans mon lit, après toutes ces folles péripéties. J'ai carrément du mal à croire que ça a aussi bien fonctionné, et que ce week-end a été aussi plaisant et instructif.

Autre surprise, je ne pensais pas que Christian me manquerait aussi fort en si peu de temps, alors que j'ai tout de même été très occupé.

Mais cette expérience que je me suis offerte ce week-end m'as tout de même permis de garder l'esprit ouvert sur ce manque, et je pense que je saurais le gérer.

Je commence à voit que surtout parmi les jeunes, nous sommes tous perdus dans nos vies, ancrés dans nos habitudes, attachés au confort et dépendant de notre image.

On se juge, on se jauge, on se compare et l'on veut forcer l'admiration. Quelle stupidité. Je ne crois pas que je pourrais donner un sens qui nous rassemblerait, mais j voit que je sais créer et entretenir mon bonheur. Sans chercher à m'auto-convaincre de cyniques certitudes, sans me laisser influencer par les grands esprits que je rencontre, je me maintient tout en m'épanouissant.

Celle d'au-dessus peut faire claquer ses talons, celui d'à côté écouter ses films d'ordres et de sang, de haine et de violence, ceux d'en dessous laisser la radio trop forte et trop longtemps, la tolérance m'as été inculquée trop profondément pour que ces conneries m'atteignent. J'ai juste une vague pensée pour les gazouillements matinal des oiseaux et les grattements nocturnes des hérissons.

Vantez-vous, plaignez-vous, je ne me partage d'avec ceux qui savent recevoir et donner en retour. Et j'ai su en trouver.

Je craignais de me sentir éloignée de Charlène mais j'ai perçu que dans nos désirs, nos glus, nos rêves, nos bavardes je-sais-tout falsifiées et nos plans cul, nos mythomanes et nos coups de cœur, nos errances et nos désespoirs, nous sommes réellement très proches tout en restant différentes.

L'absence de Christian est certainement ce qui me préoccupe le plus ces derniers temps. Ça et mon furoncle. Pas de rires, le grandissement de cette rougeoyante larve qui démange dans un orifice aussi intime, utile et malmené n'est pas une mince affaire.

Mais le temps passe, la vie avance quoiqu'il advienne et je resterais confiante tant que je continuerais à savoir voir au-delà de mes handicaps. C'est le principal.

Publié dans Esquisse Jaune

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